Mnaïdra (1992)

 pour violoncelle (6’30 »)
Création le 1/10/93 à Fécamp (Scène Nationale) par Willie Guillaume
Nombreuses exécutions en France, Italie, Grande Bretagne, USA…
par Willie Guillaume, Isabelle Veyrier, Christophe Roy, Laure Levasseur, Ladislav Sathmary, Xavier Berlingen, Rosa Andriulli, Joseph Spooner, Faye Clinton, Jacques Bernaert, Dan Barrett, Jean- Christophe Marq …

Éditions Jobert

CD single SH 03 Willie Guillaume

CD single SH 03 Willie Guillaume
CD RUS 555050.2 Isabelle Veyrier
CD FCR276, Dan Barrett

Dans « Le passeur », texte du livret du premier CD consacré à l’œuvre de Dominique Lemaître, Claude-Henry Joubert remarque que « Mnaïdra est un temple de l’âge du cuivre situé dans le sud de l’île de Malte, l’île des abeilles ou l’île du miel, comme on l’appelait aux temps antiques. Mnaïdra est une pièce lyrique, robuste. Le violoncelle déclame sur quatre cordes, discours ponctué par des pizzicati prémonitoires. Le Si bémol aigu entame chaque période. C’est sur cette note qu’on reviendra sans cesse dans toute la première partie de l’œuvre. Puis elle chancelle, s’appuie, en un intervalle d’octave diminuée, sur le Si naturel. Le lyrisme disparaît, de longues tenues s’installent. C’est d’un seul coup le La qui domine, qui éclaire la scène. C’est en brodant cette note, La, que va s’achever cette pièce en une longue mélodie plane sur quatre notes étirées (La bémol, La, Si bémol, Si), mélodie ponctuée de pizzicati de cordes à vide. Le Si bémol aigu reviendra, cinq fois, comme une réminiscence, puis se fondra dans une harmonique de La et la pièce se perdra, Fa dièse aigu perdendosi…

C’est un monde qui est passé, une présence qui a disparu, une voix qui s’est tue mais dont l’écho demeure, une mémoire ».

A noter que le plasticien Thierry Heynen a conçu une installation pour ce solo de violoncelle.

Pierre Albert Castanet