Mégalésies (1984/1985)

pour six percussionnistes (15’)

Percussion : glockenspiel, 5 cloches de vache, 5 crotales, 5 gongs, 2 vibraphones, 2 tam-tams, 2 triangles, 4 cymbales suspendues, 2 tambours de basque, 4 timbales, grosse caisse, 3 x 3 toms (grave, médium, aigu), 2 x 5 blocs chinois, 2 paires de claves, fouet, castagnettes, guero, 5 paires de maracas, marimba, xylophone.

Création le 18/3/86 à Rouen (Espace Duchamp-Villon) par l’ensemble Six Plus

Editions Musicales Rubin

Les « Mégalésies » étaient dans l’Antiquité romaine un ensemble de jeux et de festivités en faveur de la Grande déesse de la Terre : Cybèle. Une première version de cette œuvre avait été créée à Dieppe en 1984, remaniée l’année suivante, elle a pris naturellement le titre de Mégalésies 2.

« La percussion représente pour moi – en citant le poète Henri Michaux – une manière de « travailler dans l’os même de la nature ». Elle m’apparaît comme une véritable mise en son de la matière; une matière liée fondamentalement à la terre dont elle est issue, mais aussi liée au corps car il n’y a pas de son sans le geste qui le produit » confie le compositeur.

Constituée d’une introduction et de treize sections enchaînées, la partition se présente comme un essai de passage progressif d’une matière percussive à une autre, comme dans un fondu enchaîné : les peaux puis l’alliage peaux et bois, puis bois, puis bois et métaux, puis métaux … montrent autant de figures télescopiques de l’emboîtement des matériaux.                                                               

Pierre Albert Castanet