Gravitations (1988-1989)

pour huit saxophones (1S.2A.2T.2bar.1B.) et percussion (15′)
Percussion : vibraphone, 5 toms, 2 tam-tams (grave, médium), 5 cymbales suspendues, chimes.
Création le 11/3/89 à Fécamp (Centre culturel) par l’Octuor de Saxophones de Normandie et Bernard Heulin, direction Didier Beloeil

Éditions Jobert

Cet opus fait alterner diverses ambiances mouvantes. Différentes sensations de mouvement, d’attraction, de rotation caractérisent ainsi les trois mouvements (les « gravitations ») qui utilisent les huit saxophones tandis que le Prélude et les passages intermédiaires (qui débutent les deuxième et troisième mouvements) s’adressent plutôt à la percussion. Contrairement au cœur des gravitations, ils sont de caractère méditatif.

Contemplatif, le Prélude est d’essence minimaliste.

Si la « gravitation 1 » se présente comme un manège où tout bouge et tourne, en revanche, la « gravitation 2 » débute ( sur le dôme des cymbales ) comme un interlude méditatif. L’aspect giratoire de cette deuxième phase gravitationnelle s’établira progressivement. La « gravitation 3 » naît de la résonance d’un solo de vibraphone, nouvel interlude atmosphérique sur lequel s’installent des boucles instrumentales allant de plus en plus vite. La coda renoue avec la contemplation étatique initiale. De petits motifs mélodiques joués au vibraphone d’où émergent un intervalle de triton retrouvent le silence d’avant le début de l’œuvre.

Pierre Albert Castanet