La Ghirlandata (1998)

à la mémoire de Giacinto Scelsi
Pour soprano, flûte, percussion et harpe
(tam-tam, 2 gongs, cloche de vache, cymbale aigué, 2 bongos, 3 blocs chinois et castagnettes sur socle)
Création le 25/1/2000 à Tours
par Noémi Rime et l’Atelier Musical de Touraine

Editions Jobert

CD CIGART/00201, Kiyoko Okada et l’Ensemble Sine Qua Non

Ce quatuor possède une double filiation : d’une part, il est composé en hommage au compositeur italien Giacinto Scelsi (mort dix ans auparavant) ; d’autre part, son écriture a été suggérée par un tableau éponyme du peintre préraphaélite Dante Gabriel Rossetti.

Les coloris contrastés ainsi que les motifs plastiques (une femme qui semble chanter en s’accompagnant d’une harpe) ont alors suggéré au compositeur l’atmosphère sonore et la formation instrumentale. Ce quatuor traite les différentes parties en présence avec une égale importance ; la vocalise étant un élément du discours instrumental comme les autres dans lequel questions et réponses, jeu par couples, étude de matières et de résonances sont de mise.

Pierre-Albert Castanet

Rares sont les œuvres dans lesquelles Dominique Lemaître a été aussi libre de ses choix. On ne trouve pas ici d’instrumentarium ou de durée pré-définis. Cette pièce n’est pas née d’une commande mais de l’envie du compositeur de rendre hommage à un de ses grands maîtres, Giacinto Scelsi, pour l’anniversaire des dix ans de sa disparition. L’atmosphère de cette pièce s’est dessinée à partir d’un tableau du peintre préraphaélite Dante Gabriel Rossetti intitulé La Ghirlandata… Pouvant être considérée comme un tournant dans le catalogue du compositeur, La Ghirlandata marque aussi un retour aux sources, à l’essentiel : en choisissant quatre instruments parmi les plus élémentaires dans quatre catégories différentes (la voix est ici traitée comme un instrument à part entière), il s’inscrit hors du temps, dans une quête de l’essence musicale qui jalonne depuis longtemps sa réflexion artistique.

Colin Roche