Paysages imaginaires (1994)
pour quatre percussionnistes (10′)
Percussion : 3 vibraphones (prévoir un archet de contrebasse), marimba, 3 timbales, 5 gongs (mib2, mi3, fa3, fa#3, la3), tam-tam grave, 3 cymbales suspendues (grave, médium-grave, aiguë à courte résonance), grosse caisse, 2 bongos, 2 tumbas, 2 blocs chinois.
Commande des Percussions de Normandie
Création le 2/2/95 à Rouen (Théâtre des Arts – Opéra de Normandie) par les Percussions de Normandie
Éditions Jobert
Pour la notice de programme, lors des premières exécutions de la pièce en quatuor au titre cagien, Dominique Lemaître avait proposé ce texte en guise de présentation : «…Au bout d’un moment, le bruit sembla décroître peu à peu. Bientôt un silence de mort régna, et Alice releva la tête, non sans inquiétude. Ne voyant personne autour d’elle, elle crut d’abord que le Lion, la Licorne et les bizarres messagers anglo-saxons n’étaient qu’un rêve. Mais à ses pieds se trouvait le grand plat sur lequel elle avait essayé de couper le gâteau. Donc, ce n’est pas un rêve, pensa-t-elle, à moins que… à moins que nous ne fassions tous partie d’un même rêve. Seulement, dans ce cas, j’espère que c’est mon rêve à moi… » (Lewis Caroll, De l’autre côté du miroir ).
Pour le programme du concert du 14/01/02 à Lyon, Colin Roche a écrit ceci : « Longtemps électro-acousticien, Dominique Lemaître a gardé profondément ancré en lui le goût de la découverte de paysages sonores imaginaires, placés hors de la sphère instrumentale stricte.
La grande diversité de la percussion lui permet plus que tout de laisser voguer l’esprit dans des contrées fantasmagoriques, de disposer d’un instrument à propos duquel la découverte est constante, surprenante, apparemment infinie comme a pu l’être l’électro-acoustique.
Grand amateur de voyages, le compositeur entretient un rapport tout à fait particulier avec ces instruments capables de mélanger les sonorités de tous les pays et de toutes les époques… C’est dans cet univers mystérieux que se dessinent les Paysages imaginaires de Dominique Lemaître ».
Pierre Albert Castanet